
Nom du blog :
ahmedbacar
Description du blog :
le blog du journaliste Ahmed Bacar
Catégorie :
Blog Actualité
Date de création :
31.05.2011
Dernière mise à jour :
19.06.2018
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Derniers commentairesfélicitation sa sera pas la fin ,tu seras aussi loin que sa mon frère amine http://morgane youssouf.cente rblo
Par mirgane, le 21.11.2016
bonnes analyses, on dirait que c'est écrit aujourd'hui. bravo dafiné, vos points de vue nous manquent bcp
Par Mhadjiri, le 15.07.2016
et tout cela sans aucun mot sur les "pogroms" qui finiront pas ensanglanter maore.
qui profite de cette hy
Par idriss, le 21.05.2016
moi aussi j'ai honte
Par abdoulfatah+ali, le 21.05.2016
ce petit monsieur est extremement bon. je suis tout le temps ces posts et j'avoue qu'il doit etre suvit de pre
Par Daroueche Abdillah, le 17.05.2016
ALLOCUTION
de Son Excellence
Monsieur AZALI Assoumani
Président de l’Union des Comores
à l’occasion de lacérémonie de restitution des travaux de la TNT
de Mohéli
Voidjou, le 05 décembre 2016.
- Honorables assistance,
- Mesdames et Messieurs,
C'est avec un réel plaisir, que je prends part à vos cotés, et en compagnie de notre ami l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, à cette cérémonie, qui marque la fin de la deuxième phase des travaux de mise en place, de la Télévision Numérique Terrestre pour l’Ile de Mwali.
Je me réjouis de l’avancée de ce projet dont la première phase concernait la région Bambao à Ngazidja. Bientôt, la couverture de l’île d’Anjouan par la TNT, qui en constitue la 3ème phase, sera effective, avant la 4ème phase qui permettra de couvrir l’ensemble de l’île de Ngazidja.
Comme pour toute cérémonie qui concerne la Télévision nationale, il convient de rendre un grand hommage à la mémoire de Feu le Président Mohamed TakiAbdoulkarim, à qui revient l’initiative du projet et le choix du site sur lequel nous nous trouvons.
Bien après, et je rends grâce à Allah, j’ai pu suivre les grandes étapes de ce partenariat exemplaire entre la République Populaire de Chine et l’Union des Comores qui couvre tous les domaines de développement et plus spécifiquement celui de la Radio et de la Télévision nationales.
En effet, comme cela a été dit tout à l’heure, le 4 août 1999, j’ai posé la première pierre de l’ORTC à Voidjouaprès la signature d’un avenant, engageant les autorités chinoises d’assurer l’équipement de l’ORTC.Le 26mai 2002, lors de ma première investiture comme Président de l’Union des Comores, en compagnie de l’ancien Président sud-africain TaboMbeki, j’ai planté à l’époque les arbres dont l’abri, l’ombre et les fruits constituent aujourd’hui une bénédiction pour l’ORTC
Le 3 mai 2006j’ai eu ainsi le privilège d’inaugurer l’ORTC après avoir lancé le 7 avril de la même année, la télévision nationale. Je remercie Dieu qui me permet aujourd’hui, 10 ans après, de lancer la TNT.
Le cadre de cette cérémonie est donc bel et bien l’Ile de Mohéli. Toutefois, nos partenaires chinois, pour des raisons de calendrier que nous respectons, ont souhaitéavec notre accord, que cette cérémonie se déroule au siège de l’ORTC. Ce n’est alors que partie remise car d’autres occasions heureuses nous permettront de nous rassembler très prochainement dans cette belle île de Mwali.
A Voidjou ou à Fomboni, cette cérémonie est pour moi, un moment fort et, pour tous les Comoriens, une source de fierté car elle marque la concrétisation de la politique de l’Etat, visant l’accès de tous les foyers comoriens aux chaînes numériques de la TNT et symbolise à merveille, le partenariat gagnant-gagnant et exemplaire, qui lie l’Union des Comores à la République Populaire de Chine, depuis l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, voici 41 ans.
En effet, comme hier dans d’autres secteurs, la Chine met aujourd’huià notre disposition sa technologie ainsi que son talent et le savoir-faire de ses ingénieurs, dans le domaine des TICpour permettre de déployerprogressivement la TNT sur l’ensemble de notre territoire et, ainsi, faire franchir à notre pays, une nouvelle étape, dans la modernisation de la télévision comorienne et son passage de l’analogique au numérique.
Grace à la Chine, l’ORTC est ainsi aujourd’hui capable de se diversifier, de se spécialiser et de développer de nouveaux services, afin de s’adapter aux nouvelles exigences de qualité auxquelles tous les usagers Comoriens ont droit, notamment une couverture améliorée de la télévision nationale, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Grace à la Chine, le nouveau paysage audiovisuel des Comores poursuitdonc son chemin dans la révolution numérique et de la haute définitionet, bientôt, la réception généralisée de la télévision nationale sortira du domaine des rêves pour entrer dans celui de la réalité.
Ainsi, la population pourra êtreinformée de l’actualité politique, sociale et économique aussi bien nationale qu’internationale, avec la netteté, la stabilité et la finesse des images d’une télévision moderne.
Je voudrais alors exprimer, au nom du Gouvernement et du peuple comoriens et en mon nom personnel, notre profonde gratitude au Président de la République Populaire de Chine, Son Excellence Monsieur Xi JINPING qui, outre sonappui constant et multiforme au Gouvernement de l’Union des Comores, dans la mise en œuvre de sa politique globale de développement, et en rendant la TNT aujourd’hui, accessible à tous les Comoriens, a joint les actes à la parole donnée, en respectant à la lettre lesengagements qu’ils a pris lors du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine de Johannesburg, en Afrique du Sud, les 4 et 5 décembre 2015.
Vous me permettrez, Mesdames et Messieurs, de saisir cette opportunité, pour renouveler à la République Populaire de Chine, le soutien indéfectible de l’Union des Comores au principe d’une seule Chine et à sa souveraineté sur Taïwan qui est une partie inaliénable du territoire chinois.
Je voudrais ajouter que si l’Union des Comores et la République Populaire de Chine sont amies, Monsieur Azali est un ami particulier de la Chine.
Je voudrais par ailleurs, saluerles efforts déployés par le Ministère de l’Intérieur et l’ORTC pour mettre en œuvre cette révolution technologique de la TNT dans notre pays, les remercierde nous accueillir ici aujourd’hui, pour partager ce moment symbolique et leur dire que les défis ne font que commencer.
Je voudrais enfin, avant de terminer, rendregrâceà Allah le Tout Miséricordieux, pour ces bénédictions, et inviter tous mes compatriotes à le faire.
En effet, c’est Allahqui dit dans un des Versets de Son Saint Coran:« Et si vous comptez les bienfaits d'Allah, vous ne saurez pas les dénombrer. Car Allah Celui QuiPardonne, et miséricordieux, ne cesse de nous apporter ces bienfaits ces 6 derniers mois.
Il nous a aidé à prendre les mesures qui contribuent au changement de la vie quotidienne des comoriens, notamment les familles les plus modestes par la baisse du prix du carburant, la baisse du coût des transports, la baisse des frais scolaires et universitaires, la baisse du coût du pèlerinage, et la mise en œuvre des travaux de construction de nos routes.
En outre, alors que nous lançons aujourd’hui la TNT de Mwali, pour rendre accessibles la télévision numérique à tous les foyers comoriens, le grand chantier de la généralisation de la fourniture de l’électricité est en bonne voie.
Avec au total 15 groupes électrogènes récemment arrivés dans le pays, dont une mini-centrale destinée à notre aéroport international, et après les travaux nécessaires d’installations et d’essai, les pénuries et les délestages ne seront plus, pour les Comoriens, et pour longtemps, qu’un mauvais souvenir.
Ainsi, en ce mois béni de la naissance de notre Noble prophète, rendons grâce non pas au Président Azali ou à quiconque d’autre, mais à Allah, pour qu’Il nous accorde davantage Ses générosités et répande Ses bénédictions sur nos personnes, nos familles et notre pays.
Vive la coopération sino-comorienne,Vive la République,Vive l’Union des Comores!
Je vous remercie.
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE RECOIT LES MAIRES A BEIT SALAM!
Le Président de l’Union des Comores Monsieur Azali Assoumani a reçu, ce lundi, à Beit-Salam les Maires de l’Union des Comores. C’était l’occasion pour les élus communaux de soumettre au Président Azali Assoumani une série de propositions visant à aboutir à une parfaite collaboration entre eux et lui mais aussi en vue de réfléchir sur un bon fonctionnement des communes. D’entrée le porte-parole des Maires Djoumoi Said Abdallah Maire de la région de Ngouegwe, qui est aussi le Président de l’Association des Maires de Ngazidja, a déploré le manque de légitimité Constitutionnelle dont sont victimes les communes. « Les collectivités territoriales décrites à l’article 7.3 de la Constitution de l’Union des Comores et régies par les Lois de la décentralisation promulguées depuis avril 2011 ne bénéficient pas encore de la légitimité Constitutionnelle et légale, indispensable au bon fonctionnement de l’institution » a fait savoir le Président des Maires de Ngazidja au chef de l’Etat. Les Maires ont formulé au chef de l’Etat cinq (5) principales questions qu’ils estiment indispensables pour le bon fonctionnement de leurs communes. Ils demandent entre autres la tenue et la prise en charge des congrès des Maires, tournante sur 5 jours au début du mois de juin de chaque année, la mise en application effective et respect des Lois 11-005/AU et 11-006/AU relatives à la décentralisation. Sur ce dernier point le Maire Djoumoi Said Abdallah précise qu’il s’agit là de la limite de pouvoir (Compétences) entre les Maires et les Préfets en vue d’une bonne collaboration.
Les Maires proposent également au Président Azali Assoumani l’adoption du statut de l’élu local par un projet de Loi ou par décret et la prise en compte des Communes dans la Loi des finances en créant une ligne budgétaire des Communes et en intégrant de surcroit, les comptes des communes dans la hiérarchie du Compte unique de l’Etat. « Au nom des Maires, je vous remercie d’avoir donné les instructions aux autorités financières et budgétaires de prendre en considération la requête des Communes pour la création d’une ligne budgétaire des Communes dans la Loi des finances » s’est réjoui le Président de l’association des Maires de Ngazidja. Ce porte-parole a conclu ses propos en émettant le souhait que le chef de l’Etat crée dans son prochain gouvernement un Secrétariat d’Etat chargé des collectivités territoriales et de coordination des Mairies, au sein du ministère en charge de la décentralisation.
Pour sa part, le Président Azali Assoumani, qui a salué cette initiative d’échange entre lui et les Maires, a manifesté sa volonté et sa disponibilité à travailler main dans la main avec eux pour un développement durable de notre pays. « Je veux être très proche de vous et travailler ensemble pour l’intérêt du pays et je suis prêt à participer au congrès des Maires » a indiqué le chef de l’Etat. Le Président Azali a demandé aux Maires de mettre le paquet pour lutter contre la délinquance dans nos localités. Le chef de l’Etat a aussi promis aux Maires de donner suite à leurs propositions dans un délai raisonnable. « Je vais avec mes conseillers nous pencher sur vos propositions et y apporter les réponses justes et appropriées » a-t-il déclaré. Et le chef de l’Etat de conclure « Dans tous les cas, j’appelle à une meilleure collaboration avec vous pour un développement durable et assuré dans les différentes régions du pays »
MOBILISATION GÉNÉRALE A LA CENTRALE DE VOIDJOU
Le Président Azali Assoumani veut que les choses aillent très vite pour en finir avec l’obscurité dans laquelle est plongé le pays ces dix dernières années. Un engagement pris lors de sa campagne présidentielle. Aujourd’hui cette promesse se traduit en action. Les 9 groupes électrogènes payés sur fonds propre du gouvernement sont déjà sur place, à Voidjou. Ils vont produire plus de 18 mégawatt alors qu’il faut au maximum 13 à 14 mégawatts pour alimenter toute l’île de Ngazidja nous dit Abdéremane Ahmed chef de la centrale de Voidju, qui a accueilli ce soir l’équipe de communication de Beit-salam et les collaborateurs du Vice-président en charge de l’énergie. Une équipe de communication partie s’enquérir de l’évolution des travaux de la centrale de Voidjou. Car bientôt comme le veut le Président Azali Assoumani, toutes les régions doivent être alimentées. La souffrance du manque d’électricité dans le pays ne sera qu’un mauvais et lointain souvenir.
En attendant les installations du nouveau matériel, le centrale de Voidjou dont les premières installations sont vieillottes, vétustes car datant de 1978, doivent être réaménagées. « Les techniciens étrangers, incessamment attendus sur place, exigent le réaménagement de toutes ces installations pour une meilleure installation de nouveaux groupes» a indiqué le chef du central de Voidju.
Tout semble bien démarrer. Sous l’ordre du Président Azali Assoumani, le ministère des finances a mis à la disposition de la direction générale de la société Ma-Mwe tous les moyens nécessaires pour la réhabilitation de la centrale. «On obtient tout ce qu’on demande pour accomplir dans les meilleurs délais nos travaux» témoigne le chef de la centrale de Voidju Monsieur Abdéremane Ahmed. Les travaux, qui ont commencé le mois de septembre vont bon train et sans doute tout sera au rendez-vous comme le veut le chef de l’Etat. «A l’heure actuelle, on enlève les groupes électrogènes vétustes et irrécupérables, on refait les murs et la toiture de la centrale» a-t-il dit. Ce n’est pas tout explique le chef de la centrale. «On a également fait le démontage des anciennes installations du poste 21 kv et la démolition de murs en bétons pour les cellules de disjoncteurs de départ de ce poste. Tout comme la maçonnerie pour les cellules de transformateur». Il faut aussi noter que la construction de murs pour l’installation de radiateurs est déjà faite, tout comme l’enlèvement des anciens câbles d’installation de commande et puissance ainsi le réaménagement des salles de commande et de l’atelier mécanique. «Nous avons aussi réaménagé le magasin de stockage et remplacé la toiture des anciennes cellules de transformation. » a ajouté Abdérémane Ahmed. Ce technicien croit dur comme fer que l’arrivée de ces 9 groupes électrogènes permettra à la société nationale de l’électricité et de l’eau Ma-Mwe de remplir ses missions, celles de fournir régulièrement du courant à toutes les régions. Mais pour que cette dynamique soit pérenne, il lance un vibrant appel aux consommateurs de faire preuve de patriotisme et de civisme pour un meilleur fonctionnement de la société. «C’est seulement en s’acquittant de leurs factures convenablement que la société sera à même de payer le carburant pour faire fonctionner ces groupes et pour assurer leur maintenance d’une manière permanente» a-t-il déclaré.
En parlant du carburant, noter que la particularité assez intéressante de ces nouveaux groupes électrogènes est qu’ils peuvent fonctionner avec le gasoil tout comme avec le gaz. En effet, ces groupes ont dores et déjà été paramétrés pour pouvoir fonctionner aussi avec du gaz. Cela peut considérablement allonger la durée de vie des groupes et ainsi passer de 40.000 à 80.000 heures, mais surtout permettre au pays de se conformer à ses engagements de l’accord de Paris de la COP 21 pour la protection de l’environnement. Ce sont des groupes équipés d’un service caméras H24 pour une surveillance permanente de la centrale et un dispositif de débit automatique de carburant qui donnera les données en temps réel à Caterpillar France 0et à la Mamwé. Ils sont équipés d’une valise électronique pour un dispositif de coupure automatique en cas de défaut.
Une équipe spécialisée dans les engins Caterpillar des Ateliers de Pertuis à la Rochelle composé d’un chef de chantier, de 2 ingénieurs et 2 câbleurs s’installera aux Comores pour 1 an de formation des agents de la Mamwé dans la maintenance de ces groupes.
Le Président Azali tient ses promesses de campagne.

Photo de campagne
Lors de la campagne présidentielle, le candidat Azali Assoumani avait promis à la population comorienne de trouver des solutions aux différents maux qui sévissent le pays et à apporter un changement meilleur pour que les Comores soient dans le concert des pays émergents. Azali Assoumani avait notamment promis aux citoyens comoriens qu’une fois élu Président de l’Union des Comores, il réduira le frais d’inscription à l’université des Comores, cherchera une solution à l'épineuse question de l’électricité et de l’eau, et de faire de routes dignes d’un pays qui peut aussi se développer grâce au tourisme.
Revu en baisse du frais d’inscription à l’université
Force est heureusement de constater que le Président Azali Assoumani tient ses promesses de campagne sans faire du bruit. En effet, dès les premiers mois de son investiture pour la deuxième fois à Beit-salam, le Chef d’Etat a pris la décision de revoir considérablement en baisse le frais d’inscription à l’université des Comores qu’il a lui-même relancé lors de son premier mandat. Une décision noble parce qu'elle est généreuse et a permis de soulager en grande partie la souffrance de nombreuses familles qui n’étaient pas à même de s’acquitter de ce frais. Beaucoup d’étudiants se sont vus refuser de passer leurs devoirs et parfois leurs examens à cause du non paiement de ce droit. Par cette décision, Azali Assoumani a tenu une promesse de campagne mais tout en restant conscient qu’il y a beaucoup à faire dans notre université pour améliorer la qualité de l’enseignement pour qu'il soit en phase avec les exigences du 21e siècle, mais aussi de restructurer l’établissement pour qu’il puisse répondre aux attentes des étudiants. Le but est de leur donner les acquis nécessaires afin qu'ils puissent mettre, à l'issue de leurs études, leurs savoirs au service du pays. C'est une exigence face à laquelle le chef de l’État est manifestement sensible.
Le Président Azali est au point de résoudre la question du manque d l’électricité.

Arrivée des groupes électrogènes
En ce qui concerne l’électricité, une solution palliative et urgente est trouvée avec l’arrivée de groupes électrogènes qui vont produire le maximum d’énergie pour alimenter tout le pays. Et cela en attendant les projets fioul lourd et la géothermie en cours de finalisation. Tous ces groupes sont actuellement à Voidjou. Les techniciens qui vont assurer leur maintenance et de leur bon fonctionnement pour qu’ils ne soient pas comme les précédents, sont attendus ce jeudi à Moroni. Le chef de l’Etat Azali Assoumani s’était impliqué personnellement à la conclusion de ce projet et continuera à le faire pour que les mois à venir tout le pays soit éclairé. Une condition indispensable pour relancer l’économie du pays et développer le tourisme, deux secteurs parmi les priorités du Président de l’Union des Comores et de son gouvernement.
En finir avec les routes délabrées

La route nationale Hahaya-Moroni en chantier
La question des routes délabrées dans tout le pays préoccupe le Président Azali Assoumani. Pour commencer à résoudre cette question, une priorité est faite au niveau de la route nationale qui relie Moroni, la capitale et l’aéroport internationale Prince Said Ibrahim. Car sans doute, ce tronçon constitue l’image du pays. Et là, tout est bien parti. Comme l’a dit mon collègue Mohamed Abdou Mbechezi sur sa page facebook : « Les nids de poule, grands comme des fosses septiques de plusieurs années de la route de l'aéroport ne seront plus qu'un mauvais souvenir bientôt ». Cette volonté sera bientôt ressentie dans les autres régions car le Président est très déterminé à trouver une solution définitive à cette question épineuse. Le chef de l’État est bien conscient que l'image et le développement d'un pays sont indépendamment liés à la qualité de ses routes.
Le Président Azali Assoumani est conscient de ce que la population comorienne attend de lui pour un quotidien meilleur. Et c’est de cette conscience qu’il prend toutes les mesures qui sont en son pouvoir pour trouver les solutions justes et adéquates aux multiples maux qui rongent notre pays. Et c’est sûrement qu’avec l’accompagnement de tous les comoriens et comoriennes qui vivent de l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur qu’il arrivera à réaliser ses ambitions de faire les Comores, un pays émergent.
Voilà que je suis à bord d'Air France de New-York à destination des Comores avec des escales Paris et Nairobi. Et cela après avoir particpé avec 80 journalistes de 75 pays du monde, au programme International Visitor Leadership Programme à la mémoire du regretté célèbre Journaliste EDWARD R.MURROW qui a été déclaré grand journaliste du 21ème siècle par son courage et son engagement à parler de la vérité dans une période très agitée (Pendant la 2ème guerre mondiale) avec toutes les injustes du nazi d'Hitler.

MURROW était le grand repoter dans tous les fronts de bataille pour rapporter les évènements et dénoncer ces injustices. Photo ci-dessous.


Pour cette occasion, j'adresse mes chaleureux remerciements aux organisateurs de ce programme (Le Secrétariat d'Etat Américain) pour l'honneur qui m'a fait en me seléctionnant afin de participer à ce programme. Mes remerciements vont également à l'endroit du Méridian l'ong privé qui a été chargé de gérer ce programme qui a duré trois semaines (du 29 octobre au 18 novembre). Je remercie également nos guides et interprètes en premier lieu Madame Maryvonne qui était pour nous (Le groupe Afrique Francophone et pour moi particulièrement) une mère qui prenait bien soin de ses enfants, à Guerda et David nos deux gentils interprètes. Que tous les groupes venus de quatre coins du monde pour ce programme notamment celui de l'Afrique Francophone trouvent mes chaleureuses félicitations et je leur souhaite tous un bon retour dans leurs pays respectifs. Mes remerciements vont également à l'endroit de Monsieur l'Ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'Union avec résidence Madagascar pour avoir préseléctionné mon dossier et bien geré mon voyage et de tout son personnel pour avoir préseléctionné mon dossier et bien geré mon voyage. Je pense à Aboudou Mdroivili pour le cas des Comores, Fidy et Lanto pour le cas de Madagascar.
Un grand merci à Monsieur EDWARD R.MURROW, qui grâce à lui, j'ai découvert les Etats-Unis bien sûr avec le vouloir de Dieu. Pour finir, j'adresse une mention spécial de remerciement à Monsieur Obama Président sortant des Etats-Unis d'Amérique avec son gournement pour m'avoir donné l'opportunité de parciper à ce programme. Je lui souhaite bonne suite et une bonne transition avec le futur Président Trump. Je prie que ce dernier dirige les Etats-Unis, le pays le plus puissant au monde dans la paix et dans le respect de sa constitution. Une constitution qui, pourtant très claire, dans la défense de droits humains, de réligion et de la liberté d'expression. Une constitution contre toute forme de racisme et pour le bien être de l'humanité.
Ahmed Bacar
Allocution
de Son Excellence
Monsieur AZALI Assoumani
Président de l’Union des Comores,
lors de la 22ème Conférence des Parties
à la Convention-Cadre des Nations Unies
sur les Changements Climatiques
COP22
Mardi 15 novembre 2016
- Votre Majesté et Cher Frère MOHAMED VI,
- Excellence, Monsieur le Président,
- Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de délégations,
- Excellence, Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
- Madame la Secrétaire Exécutive de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques,
- Honorables délégués,
- Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, au nom de la délégation comorienne et en mon nom personnel, joindre ma voix à celle des éminentes personnalités qui m’ont précédé devant cette auguste Assemblée, pour exprimer nos sentiments de gratitude à Sa Majesté le Roi MOHAMED V, au Gouvernement et au peuple du Royaume du Maroc, pour l’accueil chaleureux et fraternel ainsi que l’hospitalité généreuse, qui nous ont été réservés depuis notre arrivée dans ce beau pays et dans cette belle ville historique de Marrakech, qui a su allier la tradition à la modernité.
Nous sommes heureux d’être là aujourd’hui et fiers avec le peuple marocain, que le Royaume du Maroc soit le premier pays Africain, à accueillir la Conférence des Parties sur les changements climatiques en abritant cette COP22, et devenir ainsi, le symbole et le témoin de l’engagement du combat mondial contre le réchauffement climatique, après la signature et la ratification de l’Accord de Paris lors de la COP21.
Je voudrais également vous féliciter, très chaleureusement, Monsieur le Président, pour avoir été investie de la confiance et de l’éminente responsabilité de diriger les travaux de cette conférence. Soyez assurés ; Monsieur le Président, de la coopération et du soutien pleins et entiers de ma délégation et de mon pays l’Union des Comores, dans l’exercice de votre lourde mais exaltante mission.
Excellences,
Honorable assistance,
Voici un an déjà, depuis que la communauté internationale a adopté, par consensus, l’Accord de Paris sur le climat, réaffirmant ainsi la nécessité d’enrayer les effets délétères du réchauffement climatique.
Certes, le chemin a été long depuis Rio-de –Janeiro en 1992. Toutefois des étapes importantes ont été franchies.
Initialement perçue comme une affaire de scientifiques, la question du réchauffement climatique a ébranlé la conscience des Nations, de leurs dirigeants et de leurs populations. Aujourd’hui, l’Accord de Paris fort heureusement adopté lors de la COP21, la COP de la décision, est entré en vigueur avant l’ouverture de la COP22, la COP de l’Action.
Mon pays, l’Union des Comores, qui vient de ratifier à son tour cet accord, s’en réjouit et joint ses efforts à ceux de toutes les Parties qui l’ont d’ores et déjà ratifié.
En effet, Les données scientifiques actuelles, mettent en évidence les conséquences des changements climatiques, en particulier pour les Pays les Moins Avancés et les Petits Etats Insulaires en Développement comme les Comores, pour qui il s’agit d’une question vitale.
Honorable assistance
Pour bon nombre de pays en développement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste conditionnée à un soutien de la communauté internationale, notamment les pays industrialisés, sous forme de financements, de renforcement des capacités et de transferts de technologies.
L’Union des Comores, en décidant de réduire sensiblement ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, est consciente de s’engager à produire des actions laborieuses d’atténuation et d’adaptation aux effets négatifs des changements climatiques.
Ainsi, malgré sa faible contribution aux gaz à effet de serre, mon pays veut poursuivre l’objectif qu’il s’est fixé d’être un Puits de carbone et concourir à l’effort global de diminution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère et participer ainsi à la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Pour maintenir cet objectif, l’Union des Comores s’engage, pour les 15 prochaines années, notamment à travers la campagne déjà initiée dans le pays et intitulée « un comorien, un arbre », à reboiser, augmenter sa superficie sous agroforesterie et étendre ses aires protégées.
Monsieur le Président,
Mon pays considère que ce Sommet doit être celui de la raison et de l’action surtout, et constituer un tournant dans l’histoire contemporaine, à travers un engagement politique renouvelé pour la mise en œuvre de décisions de portée réelle de l’Accord de Paris.
Il sera donc indispensable que les différents fonds, notamment le Fonds Vert pour le Climat, soient alimentés comme prévu et de manière pérenne par les pays développés, sans préjudice des dotations accordées au titre de l’aide publique au développement et que l’accès aux sources de financements soit simplifié, pour répondre aux attentes des communautés les plus vulnérables à la variabilité et au changement climatiques, notamment les PMA et les PEID.
A notre niveau, l’ambition des autorités et du Gouvernement comoriens, est de contribuer à accroitre l’indépendance et la sécurité énergétique, afin de soutenir la croissance verte pour laquelle le pays s’est engagé.
Ainsi, par la géothermie, nous visons la couverture maximum de la demande nationale en électricité tandis que l’énergie photovoltaïque va parallèlement intégrer le système, à partir de l’année 2020.
Monsieur le Président,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je voudrais, avant de terminer, émettre un souhait : celui de voir le succès de cette COP, agréablement organisée par mon Frère Sa Majesté le Roi Mohamed VI à qui je renouvèle ici toutes nos félicitations.
J’ose espérer que les graves menaces auxquelles nos Nations font face, telles que les changements climatiques, l'élévation du niveau de la mer, les catastrophes naturelles et écologiques, ainsi que les autres grands défis que nous devons relever ensemble, auront une issue heureuse à travers une mobilisation planétaire de la sorte et un engagement sans faille.
La réussite de cette COP22 contribuera à réduire l’insécurité, facteur de déstabilisation de nombreuses régions vulnérables et sera, pour les populations de la planète, notamment les femmes et les jeunes, un gage d’amélioration de la vie quotidienne ainsi qu’une contribution concrète à la prospérité commune et au bien-être de tous.
Vive la Coopération et la solidarité internationale
Je vous remercie
Titre Original : Célébration du 12 novembre 2016 :
une dynamique nouvelle prend forme
On peut l'affirmer au regard de l'implication de l'Etat dans la préparation de la célébration, dans la participation d'un nombre important de ministres à la tribune du Palais du Peuple le 12 novembre. Et dans l'assistance, une jeunesse qui s'éveille, qui témoigne de son dynamisme par ses réactions à vif et qui s'est certainement reconnue dans l'intervention pertinente de NGOSHAO. L'espoir renait. Néanmoins il reste des obstacles à surmonter.
La célébration à Mutsamudu n'a pas vu la participation du gouvernorat de l'île alors que le représentant de celui de Ngazidja figurait en bonne place. A Moroni, ce sont les dirigeants de premier plan de l'opposition qui ont brillé par leur absence. La question de l'ile comorienne de Mayotte dépasse tous les clivages. La nation entière doit s'unir, se forger une stratégie et la suivre de façon conséquente et continue, sans fluctuations engendrées par les salutaires alternances à la tête de l'Etat. Il nous faut trouver les moyens d'instaurer un dialogue constructif pour rassembler tout le monde.
Il y a enfin le début de polémique autour de la place que le pays doit accorder à l'ONU. Le Directeur de Cabinet du Président a raison d'indiquer que la question de Mayotte ne sera pas réglée par une résolution de l'ONU. Mais cela n'implique nullement qu'il faille déserter le terrain de l'ONU. En fait c'est notre terrain principal de lutte pour recouvrer notre intégrité territoriale.
Il suffit de se poser la question des armes à utiliser pour le mesurer pleinement. Peut-on penser aux armes de guerre ? Manifestement insensé ! Peut-on croire que l'on peut amadouer la France jusqu'à nous faire cadeau de cette intégrité qu'elle a brisé et à lui faire renoncer à son annexion de l'île comorienne ? Illusion de prestidigitateur malhonnête. Quelle force pouvons-nous utiliser pour obliger la France à reconnaître la vocation de Mayotte à réintégrer l'Etat comorien et par conséquent à négocier ? La pression internationale de toute évidence. Et on peut l'appréhender.
La France a tout fait pour que la question de l'île comorienne ne soit pas inscrite dans l'Ordre du Jour de l'ONU et ne fasse donc pas objet de débat. Les résolutions de l'ONU condamnant la France sont mal vécues par les dirigeants français qui se posent frauduleusement en chantre de la liberté dans le monde. Autre fait, c'est parce que la question de l'ile comorienne de Mayotte n'est plus débattue à l'ONU que la France a pu imposer facilement son visa Balladur, sa départementalisation de Mayotte et l'intégration de cette île comorienne dans l'Europe dont la plupart des pays s'opposaient à sa politique coloniale.
Il convient donc d'engager dès maintenant le combat diplomatique pour que la question de l'île comorienne de Mayotte revienne à l'ordre du jour définitif des AG de l'ONU, un combat qui sera rude car la France mettra tout son poids dans la balance, faisant chanter les pays africains; car la question a disparu de l'actualité depuis plus de vingt ans et la plupart des diplomates ignorent de quoi il retourne. C'est ce combat qui témoignera de l'engagement effectif du pouvoir actuel, c'est ce combat qui pourra mettre un frein définitif au processus d'annexion de Mayotte et initier une nouvelle dynamique.
La situation à Mayotte reste encore favorable malgré les apparences. Les 41 ans de séparation n'ont pas anéanti notre nation à telle enseigne que le droit commun ne passe pas dans cette ile fondamentalement comorienne. En plus des questions liées aux impôts, il y a d'innombrables et d'insurmontables obstacles sociétaux tirant leur origine de la culture comorienne.
Il faut réagir pendant qu'il est encore temps car la France met en œuvre une politique migratoire perfide visant à transformer l'identité de la population de l'île. La délégation maoraise à la célébration, en la personne de l'inébranlable patriote Youssouf Moussa a suffisamment mis en lumière ce grave danger national.
Depuis quarante ans, l’île de Mayotte demeure une enclave coloniale dans l’océan Indien. Transgressant le droit international, elle érige une barrière administrative et criminelle entre les habitants des quatre îles comoriennes.
Mayotte, envoyé spécial. À l’ombre d’une tôle ondulée, Ismaël réajuste ses épaisses lunettes noires. Dans sa ville de Domoni, sur l’île comorienne d’Anjouan, à 70 km de Mayotte, il goûte à la liberté retrouvée. Il y a dix jours, notre homme, âgé de quarante et un ans, était encore enfermé à Majicavo, la maison d’arrêt de l’enclave française. Sa faute : avoir conduit un kwassa, barque de fortune chargée de quatorze personnes, qui permet aux Comoriens d’accéder à l’île confisquée par la France depuis 1975. Dix-sept mois et dix-huit jours derrière les barreaux. Et toujours le souvenir de l’arraisonnement de son embarcation. « Une course-poursuite de quarante minutes, décrit le jeune homme. Le bateau de la police aux frontières tapait régulièrement contre la coque du kwassa. Quand je n’ai plus eu d’essence, ils ont commencé à tourner très rapidement autour de nous. Puis ils m’ont menacé avec une arme et menotté. »
Tout le monde est sorti indemne de cette interpellation brutale à proximité de la barrière de corail qui entoure Mayotte. Un de ses amis n’a pas eu autant de chance, quelques semaines plus tôt. Lorsque le navire de la PAF a commencé à encercler le kwassa, les vagues provoquées par la manœuvre l’ont fait chavirer. Parmi les vingt-six personnes à bord, six ont été portées disparues et le passeur, condamné à quatre ans de prison ferme. « Ici, tout le monde tente de passer ou de faire passer des personnes », continue Ismaël qui a lui-même vécu sans papiers à Mayotte de 1994 à 2000. Trois de ses enfants sont nés français, là-bas. Il ne les a pas reconnus par peur de se faire expulser. Aujourd’hui, il promet qu’il tentera bientôt de revenir pour prouver sa paternité.
Traversée mortelleHistoire tristement banale, qui résume à elle seule l’intenable situation de Mayotte. Depuis le 18 janvier 1995, le gouvernement français d’Édouard Balladur a imposé aux seuls ressortissants comoriens un visa d’entrer sur l’île. Jusqu’à cette date, la circulation des kwassas était libre. Aujourd’hui, pour accéder à Mayotte, les habitants des trois autres îles de cet archipel de l’océan Indien (Anjouan, Grande Comore, Mohéli) doivent obtenir le précieux document avant leur départ en présentant des garanties de rapatriement, des justificatifs relatifs aux conditions de séjour ou à leurs moyens financiers et une assurance maladie. Des obligations que la grande majorité des Comoriens, dont la famille est parfois disséminée sur les différentes îles, ne peuvent remplir. Pour contourner cette barrière administrative et les contrôles maritimes, ils sont nombreux à prendre le risque d’une traversée parfois mortelle.
La veille, à Anjouan, sur le port du Mutsamudu, un commissaire à la retraite de la police aux frontières comoriennes, qui souhaite conserver l’anonymat, témoigne de la mort de sa fille au cours d’une opération de ses confrères français alors qu’elle tentait le passage. « Les gens ont dit que la police leur avait tiré dessus. Une rescapée du naufrage m’a confirmé qu’il y a bien eu des coups de feu. » Fruit de la recolonisation de Mayotte par la France, les drames humains aux Comores sont innombrables. Le 12 novembre 1975, Said Mohamed Djaffar prit place à la tribune de l’ONU pour consacrer l’entrée officielle des quatre îles unifiées au sein de la communauté internationale. La France s’est abstenue de voter la résolution 3385 qui entérinait ce souhait d’indépendance et réaffirmait « la nécessité de respecter l’unité et l’intégrité territoriale » de l’ensemble de l’archipel, Mayotte comprise.
« Ici, la mer n’a jamais séparé personne. La mer, c’est le lien, la continuité. » Kamal Saindou candidat aux municipales de Mutsamoudou
Entre 1975 et 1995, pas moins de vingt et une résolutions ont été votées condamnant « énergiquement la présence française à Mayotte qui constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores » et rejetant « toute forme de référendum qui pourrait être organisé en territoire comorien par la France », comme celui qui, en 2009, entérina le processus de départementalisation de l’île ayant abouti le 1er avril 2011. Depuis, la France a, bien sûr, toujours opposé son veto au Conseil de sécurité à toute proposition de sanction. Depuis quarante ans, l’Hexagone joue les pompiers pyromanes dans des entreprises de déstabilisations politiques, économiques et sociales de l’État comorien indépendant. Durant toutes ces années, s’appuyant notamment sur l’extrême droite française, Bob Denard en tête, la République est venue nourrir bon nombre de bataillons de mercenaires et appuyer différents mouvements séparatistes. Les basses œuvres de la Françafrique, les douteuses relations avec le régime de l’apartheid, en Afrique du Sud, conduisant, par exemple, à l’assassinat, en 1988 à Paris, de la militante de l’ANC Dulcie September, ont souvent trouvé leur base arrière sur l’île mahoraise.
Quatre radars, un hélicoptèreAujourd’hui encore, la France s’entête dans son entreprise coloniale. Le contrôle des voies de transit pétrolier dans le canal du Mozambique en dépend et l’une des plus grandes bases d’écoutes militaires tricolores est installée à Mayotte. Début février 2015, le nouvel ambassadeur de France aux Comores, Robby Judes, a encore provoqué l’indignation en affirmant, lors d’une visite à Mohéli, que « Mayotte ne sera jamais comorienne ». Cette déclaration fait suite à celles de François Hollande, en août dernier, lors du dernier sommet de la Commission de l’océan Indien, qui cachaient mal ses intentions d’appropriation des nouveaux gisements de pétrole découverts dans la zone.
La frontière coloniale de ce territoire de 374 kilomètres carrés ne cesse donc de se fortifier. Quatre radars, six embarcations de la PAF et un hélicoptère sont quotidiennement employés à la lutte contre l’arrivée des kwassas. Selon le Groupe d’information et de soutien des immigrés, 95 % des personnes, considérées comme étrangères, vivant à Mayotte, sont des Comoriens. « Ce n’est pas de l’immigration, accuse Isabelle Mohamed, membre fondatrice du Groupe de recherche sur le devenir des Comores (GRDC), lors d’un dîner commun avec des responsables du Front démocratique des Comores. Il faut absolument casser cette représentation. » Il y a des raisons économiques et sociales à cet afflux. Le PIB annuel par habitant sur l’île mahoraise est de plus de 6 500 euros contre moins de 600 euros dans le reste de l’archipel. Mais ce n’est pas la seule raison. En 2008, une étude de l’Inserm révélait que près de 30 % des venues se faisaient pour des raisons familiales, loin devant les raisons liées à la santé, à l’éducation ou à des faits politiques. « Ici, la mer n’a jamais séparé personne, confie Kamal Saindou, ancien collaborateur de RFI aux Comores et candidat aux élections municipales de Mutsamoudou. La mer, c’est le lien, la continuité. »
Dimanche 8 février, comme souvent sur Anjouan, aucune maison n’était approvisionnée en électricité. L’état des routes, la gestion quasi inexistante des déchets, la construction d’hôpitaux qui, une fois terminés, n’ouvrent pas leurs portes faute de moyens et de personnels, témoignent du délitement de l’État comorien. Mais l’Eldorado mahorais n’en est pas moins fictionnel. En 2012, à Mayotte, 60 000 logements, appelés bangas, dont 82 % en tôle, n’avaient pas accès à l’eau et à l’électricité. Un tiers des enfants de moins de quinze ans n’étaient pas scolarisés et 56 % des moins trente ans n’avaient obtenu aucun diplôme. « Le service public à Mayotte est un leurre, déplore ainsi Mohamadi Nabhane, professeur au lycée de Mamoudzou, syndiqué à la FSU et membre du GRDC. Tout comme la santé manque de personnels, on manque de professeurs. » Ainsi, il y aurait 450 postes à pourvoir dans l’île pour le seul enseignement secondaire.
3000 à 6000 jeunes mineurs isolésPour autant, la priorité de la force occupante reste, malgré un solde migratoire négatif, la gestion de ceux qu’elle considère comme étrangers. Cette politique meurtrière aurait provoqué depuis vingt ans entre 10 000 et 30 000 noyades et disparitions dans les eaux de l’océan Indien. De plus, malgré l’application à Mayotte, depuis le 26 mai 2014, du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, les exactions policières et les dérogations aux droits français et international sont légion. Au cours des nuits des 9, 10 et 11 février, près de trois cents personnes ont été interpellées en kwassa. Elles ont immédiatement été arrêtées lors de leur débarquement pour présence illégale sur le territoire français et reconduites à la frontière. Parmi elles, 185 mineurs. « Il faut que je récupère mon enfant », supplie Assani Saindou. Son fils de quatre ans est enfermé au Centre de rétention administratif (CRA) et doit être expulsé le lendemain. « Il vivait à Moroni avec sa grand-mère. Elle n’arrivait plus à s’occuper de lui et n’est pas parvenue à obtenir un visa. Elle l’a mis dans un kwassa… »
On décompte à Mayotte entre 3000 et 6000 jeunes mineurs isolés. Les autorités n’hésitent pas à enfreindre la loi pour tenter d’en résorber le nombre et à les renvoyer en mer. « La semaine dernière, ils ont rattaché de façon arbitraire six mineurs à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) d’ une dame arrivée en kwassa, témoigne Marine Gueroult, employée de la Cimade, à Mayotte . Nous avons émis un référé au tribunal administratif. L’expulsion de cette personne était illégale. Elle était déjà dans le bus en direction du port lorsque le juge a délibéré. Ils l’ont relâchée. Mais les six enfants ont quand même été reconduits, en dehors de tout cadre légal ! » Ces irrégularités sont quotidiennes et on enferme tous les jours des enfants dans un CRA surchargé, maintes fois jugé indigne par le contrôleur des lieux d’enfermement, par le défenseur des droits et plusieurs institutions internationales. « Ils confisquent les téléphones, coupent les cabines téléphoniques à l’intérieur et ne respectent pas le droit de visite, continue Marine. Tout est fait pour que les migrants n’accèdent pas à leurs droits. » Marjan Ghaem, avocate, indique pour sa part que sur plus de 1 800 OQTF prononcées en 2014, elle n’a été saisie qu’une vingtaine de fois. « Sur les formulaires que les migrants signent quand ils arrivent au CRA, la case “Je n’entends pas faire usage de mes droits” est systématiquement cochée… Il faut dénoncer le travail de désinformation mené par la préfecture, insiste-elle. Ils éditent des plaquettes et organisent des séminaires destinés aux associations qui expliquent, par exemple, qu’un passeport est nécessaire pour le renouvellement d’un titre de séjour. C’est faux et les personnes prennent le risque d’un nouvel aller-retour en kwassa. »
Corruption et violences policièresSous les tôles du bar Boboka, à Mamoudzou, l’avocate égrène les exactions commises par les autorités. Elle évoque l’interpellation et l’éloignement systématique des Comoriens emprisonnés à leur sortie de prison. Elle se souvient, aussi, du cas d’un nourrisson mort, à la fin de l’été 2013, « dans un kwassa ou au CRA », l’heure du décès n’ayant pu être définie… Le corps avait été oublié à la morgue en dehors des chambres froides, rendant impossible toute autopsie !
De nombreux témoignages glanés à Mayotte et Anjouan font par ailleurs état de la corruption d’agents des forces de l’ordre qui, en échange d’un peu de chanvre indien ou de quelques onéreux fruits de la mer, monnayent des informations aux passeurs. « On appelle ça le business », sourit Ismaël, le passeur rencontré à Domoni. En revanche, depuis l’accession au pouvoir, en France, de François Hollande, les violences policières contre les migrants semblent s’amoindrirent sur la terre ferme. Patrick Tite, directeur du pôle enfance de l’association d’assistance sociale Tama, qui tient des permanences au CRA et dans les lieux d’enfermement, évoque une évolution dans les interpellations. En 2013, 52 % d’entre elles avaient lieu en mer, contre 82 % en 2014. « Le problème, c’est qu’aucun contrôle n’est possible sur ce qui se passe au large », s’inquiète l’employée de la Cimade.
Pour Dominique Josse, chargé des relations avec l’Afrique au PCF, il est temps de mettre fin à cette entreprise coloniale. « Les forces progressistes, en France et aux Comores, ont à construire une nouvelle feuille de route alliant aspiration à l’indépendance et développement social et politique », souligne-t-il. Et ainsi éviter au peuple comorien une noyade forcée au nom d’ambitions militaires et autres bénéfices pétroliers.
Un occupant mal dans ses bottes ? Les autorités françaises à Mayotte ont tenté d’entraver les investigations de l’Humanitépendant son reportage. Le service communication de la préfecture a d’abord donné une réponse négative à toutes nos demandes de rencontres avec des représentants de l’État. Il a, par la suite, fait annuler, à la dernière minute, des rendez-vous pris sur place par notre envoyé spécial, avec le responsable du centre de rétention administrative et le capitaine de la police locale.
Source L'Humanité.fr
Année : 2015
Soutien d’Hillary Clinton, Rihanna est choquée par le résultat de l’élection présidentielle et une citation de Donald Trump datant de 1998 l’a particulièrement surprise.
De nombreuses stars ont fait part de leur consternation sur les réseaux sociaux : après avoir soutenu avec fougue la candidate démocrate Hillary Clinton, Katy Perry, Lady Gaga, Madonna et les autres ont dû reconnaître leur défaite et accepter le triomphe de Donald Trump, qui sera donc le prochain président des États-Unis. Rihanna aussi avait fait campagne contre le gagnant. Et le résultat du scrutin l’a laissée particulièrement sonnée.
La chanteuse originaire de la Barbade a publié sur Instagram une stupéfiante déclaration qu’avait faite le candidat républicain au magazine People en 1998, et l’image a été amplement partagée et commentée sur les réseaux sociaux. « Si je devais me présenter, je le ferais en tant que républicain, indiquait Donald Trump il y a 18 ans. C’est le groupe d’électeurs le plus stupide du pays. Ils croient tout ce que diffuse Fox News [une chaîne d’info en continu conservatrice, ndlr]. Je pourrais mentir et ils le goberaient quand même. Je parie que j’aurais un score extraordinaire. »
À la lumière des résultats de l’élection présidentielle, cette prédiction prend une résonnance toute particulière. Et comme d’autres stars, Rihanna est profondément touchée. À court de mots, elle a publié un simple emoji doté d’une larme à l’œil.
Une photo publiée par badgalriri (@badgalriri) le 9 Nov. 2016 à 0h00 PST
De nouvelles manifestations ont eu lieu, jeudi 10 novembre, dans plusieurs grandes villes américaines, pour protester contre l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche. Les défilés ont concerné tout le pays, même s’ils étaient parfois plus clairsemés que la veille.
Pour la première fois, le président élu a réagi, sur Twitter :
« [Nous] venons d’avoir une élection présidentielle couronnée de succès et transparente. Et maintenant, des manifestants professionnels, incités par les médias, manifestent. Très injuste ! »
Les défilés ont commencé dès la matinée de jeudi. A San Francisco (Californie), plus de 1 000 étudiants ont fait l’école buissonnière dans le quartier financier de la ville en agitant des drapeaux arc-en-ciel représentant les communautés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres), mais aussi des drapeaux mexicains et des pancartes hostiles au président élu.
« Emeute »A Los Angeles (sud-ouest), des centaines d’étudiants ont défilé sur le campus de l’université UCLA en brandissant des pancartes où on lisait : « Dump Trump » (lâchez Trump) et « l’amour écrase la haine ».
Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a salué ces rassemblements, tout en appelant les manifestants à ne rien vandaliser et à ne pas s’aventurer sur les autoroutes. « Ce fut une élection traumatisante, a-t-il dit. Il y a beaucoup de divisions, beaucoup d’accusations des deux côtés, mais certaines choses qui ont été dites n’étaient pas partisanes, sur les femmes, sur nos frères et sœurs musulmans, sur les immigrants. »
Dans la soirée, un nouveau défilé a parcouru le centre-ville, tout comme à San Francisco, où une autoroute a été bloquée, à Oakland, également en Californie, et à Portland, dans l’Oregon. Dans cette dernière ville, la police a averti que la manifestation serait désormais considérée comme une « émeute », en raison de la généralisation d’un « comportement criminel et dangereux ».
Plusieurs centaines d’étudiants de l’université de l’Etat du Texas, à San Marcos, se (...)